Selon les statistiques de l’Insee, le pouvoir d’achat des retraités a baissé en moyenne de 2 % entre janvier et octobre 2018 sous l’effet des hausses cumulées des prix des produits pétroliers et de la CSG.
Le sentiment de perte de pouvoir d’achat des retraités est bien fondé. Entre janvier et octobre 2018, leur niveau de vie a reculé en moyenne de 2 %, d’après les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) divulguées le 12 mars 2019. Ce qui représente une perte moyenne de 39 euros.
À l’inverse, les actifs ont connu, toujours sur les dix premiers mois de l’an dernier, une progression légèrement supérieure à 0,2 % de leur pouvoir d’achat, soit un gain moyen de 5 euros. Si retraités et non retraités ont subi, entre décembre 2017 et janvier 2018, les hausses de 11 % des prix de l’essence, de 19 % des prix du gazole et de 27 % des prix du fioul domestique, ils n’ont pas supporté de la même manière l’augmentation de 1,7 point de la contribution sociale généralisée (CSG) entrée en vigueur au 1er janvier 2018.
Des augmentations pas compensées
Les retraités, eux, ne bénéficient pas de la bascule des cotisations chômage et maladie vers la CSG. L’augmentation de 1,7 point n’étant pas compensée dans leur cas, elle leur engendre une perte de 27 euros en moyenne de pouvoir d’achat. Comme ils roulent eux aussi avec des voitures à essence ou au gazole et se chauffent au fioul, la hausse des prix des produits pétroliers grève également leur niveau de vie de 12 euros en moyenne.
Différence entre retraités ruraux et citadins
Sur ce dernier point, la perte varie selon le lieu d’habitation du retraité. Plus ce dernier vit loin des agglomérations et plus ses dépenses en essence ou en gazole sont logiquement élevées. Toujours selon les statistiques de l’Insee, l’augmentation des prix des produits pétroliers s’est traduite par une baisse de niveau de vie de 1 % pour les retraités habitant en milieu rural et de seulement 0,3 % pour ceux résidant en région parisienne.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’entre janvier et octobre 2018, seuls les retraités assujettis au taux plein de la CSG, c’est-à-dire ceux percevant un revenu mensuel supérieur à 1 200 euros par mois, étaient soumis à la hausse de 1,7 point. Depuis le 1er janvier 2019, c’est désormais le cas de ceux touchant plus de 2.000 euros de revenus par mois. Ainsi, la CSG à 8,3 % (au lieu de 6,6 %) s’applique désormais à 30 % des retraités et non plus à 60 % d’entre eux.
Source : insee.fr