
Selon l’étude annuelle de Mercer publiée le 24 octobre 2016 sur les retraites dans le monde, la France se classe, comme l’an passé, seulement au 13e rang des systèmes les plus performants.
Les réformes des retraites ont beau se succéder en France, le système ne semble pas pour autant s’améliorer. Sur 27 pays étudiés, l’Hexagone se situe au 13e rang des systèmes de retraite les plus performants, ex-aequo avec les Etats-Unis, d’après le classement établi par le cabinet de conseil Mercer et basé sur une approche multi critères (performance, durabilité, intégrité). Soit la même place occupée par le pays l’année dernière.
Avec une note de 80,5 sur 100, le Danemark arrive en tête du palmarès, suivi des Pays-Bas (80,1) et de l’Australie (77,9). D’une manière générale, les pays scandinaves sont bien positionnés puisque la Finlande et la Suède (la Norvège est absente du classement) occupent la quatrième et cinquième places avec des notes respectives de 72,9 et de 71,4. A titre de comparaison, la note de la France s’élève à seulement 56,4.
Des doutes sur l’équilibre des régimes
La performance hexagonale n’est guère satisfaisante. Si l’étude de Mercer souligne le bon niveau des pensions en France, ce sont les perspectives du système tricolore qui posent problème. « Sans améliorations, son équilibre financier pourrait être remis en cause », estiment les experts du cabinet.
Compte tenu de son excellent niveau d’espérance de vie (notamment chez les femmes), la France fait partie des pays les plus exposés au vieillissement de la population, ce qui augmente les dépenses des régimes de retraite. Or, le chômage de masse et la faible croissance depuis plusieurs années pèsent sur les cotisations, c’est-à-dire les recettes.
Des réformes insuffisantes
Des hausses de cotisation, un recul de l’âge de départ et une augmentation du nombre de trimestres exigé ont été instaurés pour redonner des marges de manœuvre aux régimes. Ces réformes « paramétriques » (qui modifient les paramètres) pourraient s’avérer insuffisantes.
Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), les déficits pourraient repartir à la hausse à compter de 2030. Il faudra alors peut-être passer par une réforme « systémique » (qui modifie le système), comme la mise en place d’un régime unique en points. Les experts de Mercer ne se prononcent pas sur la question.
Source : http://www.mercer.com/our-thinking/mercer-melbourne-global-pension-index.html