
Une étude du ministère des Affaires sociales montre que les femmes trentenaires disposent d’autant de trimestres de cotisation à la retraite que leurs homologues masculins. Toutefois, l’écart se creuse à nouveau avec l’âge.
En matière de durée de cotisation, l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas loin. D’après une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Affaires sociales et de la Santé publiée le 25 octobre 2016 et portant sur un échantillon de 700.000 assurés, les secondes justifient désormais à 30 ans quasiment du même nombre de trimestres de cotisation à la retraite que les premiers. A cet âge, les femmes nées en 1980 disposaient en moyenne de 32,2 trimestres, contre 32,8 trimestres pour leurs homologues masculins. Soit une différence de 0,6 trimestre.
Cette réduction résulte bien sûr directement de la hausse du taux féminin d’activité. A 30 ans, la proportion des femmes qui travaillent est presque identique à celle des hommes. Elles valident donc logiquement le même nombre de trimestres.
Pas de frein lié à la maternité
L’allongement de la durée des études participe également à l’égalité de la durée de cotisation. Hommes et femmes entrent désormais au même âge dans la vie active. Auparavant, les premiers commençaient à travailler plus tôt.
Les hommes nés en 1942 justifiaient en moyenne de 42,3 trimestres à 30 ans, le chiffre tombe à 32,6 trimestres pour leurs successeurs nés en 1982. En clair : en l’espace de 40 ans, les hommes valident en moyenne 9,7 trimestres de moins à l’âge de 30 ans. Le déficit se situe à seulement 2,2 trimestres chez les femmes.
L’étude de la Drees montre que, contre toute attente, la maternité ne constitue pas un frein à la validation de trimestres. Au contraire. Grâce aux majorations de durée d’assurance octroyées au titre de la maternité, les femmes disposent dorénavant d’un peu plus de trimestres que les hommes entre 30 et 39 ans (voir notre article “Les trimestres « gratuits » de retraite”). Pour la génération née en 1974, la différence est de 0,3 trimestre sur cette tranche d’âge en faveur des femmes.
En revanche, à partir de 40 ans, ces dernières valident de moins en moins de trimestres par rapport aux hommes.
Source : http://drees.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er980.pdf