
Versé aux retraités modestes, le minimum contributif a été revalorisé au 1er janvier 2025 au même niveau que le Smic.
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a publié, le 5 mars 2025, une circulaire sur les incidences de la revalorisation du Smic au 1er janvier dernier sur les dispositifs de retraite. Parmi eux, on trouve le minimum contributif (MICO). La réforme des retraites de 2023 a, en effet, instauré une indexation de ce complément de pension sur le Smic. Cette mesure a pour objectif que le MICO suive l’évolution du salaire minimum.
Pour rappel, le minimum contributif est octroyé aux salariés du privé, aux artisans, aux commerçants, aux chefs d’entreprise et aux agents non titulaires de la fonction publique (contractuels, vacataires) modestes partis à la retraite à compter de l’âge légal de départ (l’âge minimum à partir duquel les Français sont autorisés à liquider leurs droits, fixé de 62 à 64 ans selon la date de naissance). Ce qui signifie que les retraités ayant quitté la vie professionnelle avant l’âge légal ne sont pas éligibles au MICO.
Un montant de base ou majoré
Depuis le 1er janvier 2025, le minimum contributif a été porté à 747,47 euros par mois, le Smic ayant été revalorisé à cette date de 1,97 %. Ce montant est appliqué à condition que le pensionné ait pris sa retraite en disposant de tous ses trimestres de cotisation (dont le nombre varie là aussi en fonction de la date de naissance de l’assuré) ou à 67 ans (l’âge d’annulation automatique de la décote). Sinon, le montant du MICO est réduit à due proportion du nombre de trimestres manquants.
Par ailleurs, il existe un minimum contributif dit « majoré ». Dès lors que le retraité a validé au moins 120 trimestres (30 ans) auprès du régime général de la Sécurité sociale, le MICO est fixé à 893,39 euros par mois depuis le 1er janvier. Attention : si le montant cumulé de la retraite de base et de la retraite complémentaire dépasse un certain plafond en intégrant le minimum contributif, le MICO est diminué d’autant.
Un plafond à ne pas dépasser
Ce plafond a également été revalorisé de 1,97 % le 1er janvier pour atteindre 1 394,44 euros, nous apprend la circulaire de la Cnav. En conséquence, les retraités, dont la pension globale excède ce montant, n’ont mathématiquement pas accès au minimum contributif.
Autre élément à savoir : les salariés relevant du régime agricole affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA) ont aussi droit au MICO (s’ils remplissent bien sûr les critères d’accès). Dans tous les cas, le minimum contributif est attribué sans que le retraité n’ait à effectuer de démarche.
Source : https://legislation.lassuranceretraite.fr/Pdf/circulaire_cnav_2025_08_05032025.pdf