
A partir du 1er octobre 2021, les salariés exposés à l’amiante, au plomb ou à des agents cancérigènes bénéficieront d’une visite médicale avant leur départ à la retraite pour déterminer notamment s’ils ont besoin d’une surveillance post-professionnelle.
Les salariés exposés à des facteurs de risque ne seront plus « lâchés dans la nature », une fois qu’ils seront retraités. Un décret publié le 11 août 2021 au Journal Officiel instaure une visite médicale spécifique pour ces travailleurs avant leur départ à la retraite, afin, notamment, de déterminer s’ils ont besoin d’une surveillance post-professionnelle.
Des pathologies (cancer, leucémie…) liées à l’exposition à des risques professionnels peuvent en effet se déclarer des dizaines d’années plus tard. Or, si les salariés exposés à l’amiante, au plomb, aux rayons ionisants (rayons X, neutrons…), aux substances chimiques cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR), aux agents biologiques (bactéries, virus, champignons…) des groupes 3 et 4 (pathogènes) ou au risque hyperbare (accidents liés à la pression) bénéficient d’examens d’aptitude particuliers et réguliers, ce n’est plus le cas lorsqu’ils sont retraités.
Etat des lieux pour le médecin traitant
Prévue dans la loi du 2 août 2021 pour « renforcer la prévention en santé au travail », la visite médicale avant le départ à la retraite vise à établir un « état des lieux » de la santé du travailleur avant qu’il ne quitte la vie professionnelle. A l’issue de la visite, le médecin du travail remet un document recensant les risques auxquels le salarié a été exposés durant sa carrière. Le praticien peut préconiser un suivi post-professionnel par le médecin traitant.
Cette visite médicale pré-retraite deviendra obligatoire à compter du 1er octobre prochain. Dès qu’il a connaissance du départ ou de la mise à la retraite d’un salarié exposé à un ou des risques, l’employeur devra avertir la médecine du travail et en informer le salarié concerné. Ce dernier pourra également prévenir lui-même la médecine du travail de son futur départ. Il devra alors aviser son employeur de sa démarche.
Source : www.legifrance.gouv.fr