Plus de trois seniors sur quatre estiment ne pas disposer de moyens financiers suffisants pour se payer un hébergement dans une maison de retraite médicalisée.
La très grande majorité des retraités s’inquiète quant au financement de la future perte d’autonomie. D’après un sondage de l’Ifop, diffusé le 11 octobre 2019 et réalisé pour le compte de l’Union financière de France (UFF) auprès de 801 individus à la retraite, 78 % des répondants considèrent ne pas disposer des moyens pour financer une prise en charge en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
La moitié d’entre eux estiment le coût d’une place en Ehpad à 2 000 euros par mois. Un montant très proche du prix moyen relevé en 2017 par le ministère des Solidarités et de la Santé (1 953 euros par mois). On comprend dès lors leur préoccupation lorsque l’on sait que d’après les dernières données, également du ministère des Solidarités et de la Santé, la pension de vieillesse moyenne s’élève à 1 496 euros bruts (1 399 euros nets des contributions sociales) par mois en France.
Inquiétude également sur le financement des services à domicile
Même les retraités qui ont préparé leurs vieux jours se montrent inquiets. Seulement 40% de ceux ayant pris des dispositions pour compenser la baisse de leurs revenus après leur départ de la vie professionnelle (investissement dans l’immobilier locatif, souscription de produit d’épargne retraite…) pensent pouvoir financer leur hébergement en Ehpad.
Le placement en maison de retraite médicalisée n’est pas la seule source d’inquiétude. 39 % des retraités interrogés craignent de ne pas pouvoir assumer le coût des prestations de maintien à domicile (livraison de courses et/ou de repas, aide-ménagère…). Des services qu’ils jugent à 49 % indispensables pour aborder leur future perte d’autonomie
Confiance très limitée dans les aides publiques
Les retraités n’ont guère d’espoir dans le soutien des pouvoirs publics. À peine 7% comptent sur les aides publiques, comme l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa), pour faire face à leur éventuelle dépendance. En réalité, la plupart des seniors tablent sur le soutien des membres de leur famille lorsqu’ils perdront leur autonomie. Seulement 8% considèrent que l’absence d’aides de proches sera problématique lorsqu’ils deviendront dépendants, ce qui sous-entend que les 92 % restants pensent qu’ils seront aidés le moment opportun.
En revanche, le progrès technique ne leur apportera aucun secours, selon eux. Seulement 1% des retraités cite l’apport des nouvelles technologies comme un élément primordial du « bien vieillir » à domicile, toujours d’après le sondage commandé par la banque UFF.
Source : uff.net