
L’Assurance retraite propose un simulateur en ligne qui permet aux veuves et veufs de salariés décédés de savoir s’ils peuvent ou non toucher une partie de la retraite de son conjoint défunt.
Les conjoints survivants des salariés décédés peuvent désormais savoir en quelques clics s’ils ont droit à une pension de réversion de base. L’Assurance retraite, le régime de retraite de base des salariés des entreprises mais aussi des agents non titulaires de la fonction publique, a récemment mis en ligne sur son site Internet un simulateur permettant aux veufs et veuves de vérifier s’ils peuvent ou non percevoir une fraction de la pension de vieillesse de base que l’assuré touchait de son vivant ou aurait dû toucher s’il avait quitté la vie active.
A l’image des autres régimes de base du secteur privé (1), plusieurs critères sont à respecter pour bénéficier de la réversion versée par l’Assurance retraite. Outre la date de décès du salarié, l’internaute doit indiquer dans le simulateur son âge. Pour percevoir une pension de réversion, les veufs et veuves des assurés doivent en effet être âgés d’au moins 55 ans.
Plafonds de revenus
Un autre champ porte sur la situation maritale. La réversion de base servie par l’Assurance retraite est (comme dans les autres régimes) octroyée uniquement aux conjoints mariés ou anciennement mariés d’avec le salarié défunt. Si un divorce est intervenu, les ex-épouses y ont accès, même si l’assuré(e) s’est remarié(e). Dans ce dernier cas de figure, les différents conjoints se partagent la pension de réversion de base au prorata de la durée de mariage avec le salarié décédé. En revanche, les partenaires de Pacs et les concubins n’ont pas accès à la réversion.
Le conjoint survivant doit également mentionner le montant de ses revenus des trois derniers mois et préciser s’il vit seul ou en couple. L’Assurance retraite attribue effectivement la pension de réversion sous condition de ressources. Pour la toucher, les revenus annuels bruts des veufs et veuves des salariés ne doivent pas en 2018 excéder 20.550,40 euros pour les célibataires ou 32 880,64 euros pour ceux et celles qui ont divorcé d’avec l’assuré défunt et se sont remariés, pacsés ou vivent en concubinage.
Démarche à effectuer
Une fois tous ces paramètres remplis et après avoir validé le formulaire, l’internaute sait s’il est ou non éligible à la pension de réversion de l’Assurance retraite. Si tel est le cas, le conjoint survivant devra déposer une demande de réversion auprès de la caisse à laquelle le salarié défunt était affilié (2). Comme pour les autres régimes, la pension de réversion de l’Assurance retraite n’est pas versée automatiquement.
A noter : il n’existe pas, pour l’heure, de simulateur en ligne de pension de réversion pour les régimes de retraite complémentaire Arrco (pour les cadres et non-cadres) et Agirc (pour les seuls cadres). Les critères d’attribution de la réversion complémentaire sont toutefois moins stricts puisqu’il n’y a pas de plafond de revenus à respecter. En revanche, elle n’est pas accordée si le veuf ou la veuve se remarie (même en cas de divorce prononcé avant le décès du salarié).
(1) La Mutualité sociale agricole (MSA), le régime de retraite de base des salariés agricoles, des exploitants agricoles, des collaborateurs d’exploitation et des aides familiaux agricoles ; la Sécurité sociale des indépendants (SSI), le régime de retraite de base des artisans, commerçants et chefs d’entreprise ; la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), le régime de retraite de base des libéraux (hormis les avocats).
(2) La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) si l’assuré habitait en Ile-de-France ; la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail (Carsat) s’il résidait en régions, ; la Caisse générale de Sécurité sociale (CGSS) s’il vivait en Martinique, Guadeloupe, Réunion, Guyane ou Mayotte.
Source : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home/salaries/simulateur-de-pension-de-reversion.html