
Après une hausse de 13 % en 2015, les cotisations sur les plans d’épargne retraite populaires ont encore progressé de 8 % en 2016, d’après une étude du ministère des Solidarités.
L’engouement pour le plan d’épargne retraite populaire (Perp) se confirme. Après avoir augmenté de 13 % entre 2014 et 2015, le montant des versements effectués sur les Perp a progressé de 8 % entre 2015 et 2016 pour atteindre 2,22 milliards d’euros en 2016, d’après les données rendues publiques le 16 mai 2018 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un département du ministère des Solidarités et de la Santé.
Une collecte plus dynamique que celle du marché
D’une manière générale, le Perp a fait mieux que le marché de l’épargne retraite dans son ensemble. Tous produits confondus (y compris les dispositifs d’entreprise), la collecte brute a augmenté de 6 % en 2016. Soit 2 points de moins que le Perp. L’étude de la Drees, qui s’appuie notamment sur les données de la Fédération française de l’assurance (FFA), n’avance pas d’explication au succès du Perp.
L’important avantage fiscal qu’il offre (les cotisations peuvent être déduites des revenus à déclarer à hauteur de plus de 30.000 euros par an) n’y est peut-être pas étranger alors que la pression fiscale sur les classes moyennes a augmenté. L’argument fiscal ne peut, toutefois, tout expliquer sachant que les produits pour les fonctionnaires proposent une déduction identique et même un niveau supérieur pour les contrats Madelin (le plafond annuel dépasse 70.000 euros). En revanche, son accessibilité (le Perp peut être souscrit par tout le monde) et sa grande souplesse (les cotisations ne sont pas obligatoires contrairement au Madelin) doivent jouer.
80 % des prestations en VFU
Si les cotisations versées sur les Perp ont représenté 77 % de la collecte brute de l’épargne retraite individuelle (hors dispositifs collectifs) en 2016, les rentes viagères (servies jusqu’au décès) et les capitaux issus des plans ont généré à peine 5 % des prestations. Ce faible pourcentage est lié à la « jeunesse » du produit commercialisé seulement depuis 2004.
D’ailleurs, les versements forfaitaires uniques (VFU), c’est-à-dire le versement des mensualités, ont représenté 80 % des prestations des Perp, selon la Drees. Lorsque la rente à servir est inférieure à 40 euros par mois (ou 120 euros par trimestre ou 480 euros par an), les assureurs optent le plus souvent pour un VFU. Si les versements uniques existent pour les autres produits, ils représentent en moyenne 13 % des prestations des dispositifs individuels et 7 % des dispositifs collectifs.
Source : http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/27-5.pdf
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