
Le simulateur public M@rel prend dorénavant en compte les périodes de travail effectuées dans les Etats de l’Union européenne et en Suisse dans ses estimations de pensions.
Bonne nouvelle pour les expatriés : leurs périodes de travail effectuées à l’étranger sont désormais prises en compte par le simulateur de pensions M@rel (pour « Ma retraite en ligne »). L’Union Retraite, le groupement d’intérêt public (GIP) qui rassemble les 37 régimes français de retraite et qui est l’éditeur de M@rel, l’a annoncé sur son site Internet le 14 février 2018.
Jusqu’ici, cet outil gratuit en ligne, qui présente l’énorme avantage de réaliser des simulations du montant des futures pensions de retraite à partir des données réelles de carrière des internautes, ne comptabilisait pas les périodes d’expatriation. Or, les trimestres cotisés dans l’Espace économique européen (l’Union européenne + la Norvège + le Liechtenstein + l’Islande) et en Suisse sont pris en compte dans le calcul des retraites françaises.
Cotisations volontaires
Idem pour les pays aves lesquels la France a conclu des accords de sécurité sociale (soit la plupart des Etats développés). Dans les pays qui n’ont pas signé un tel accord, les expatriés ont la possibilité de cotiser volontairement à la Caisse des Français de l’étranger (CFE), ce qui leur permet d’acquérir peu ou prou les mêmes droits à la retraite de base que s’ils exerçaient leur activité dans l’Hexagone.
Les salariés travaillant hors de France ont aussi la possibilité de cotiser, également de manière volontaire, aux régimes de retraite complémentaire Arrco et, s’ils ont le statut de cadre, Agirc. Les cotisations CFE, Arrco et Agirc peuvent être prises en charge totalement ou partiellement par l’entreprise ou l’organisme qui emploie des expatriés français.
Mesure, pour l’instant, limitée
C’est dire si l’annonce de l’Union Retraite est importante pour les Français, de plus en plus nombreux, à effectuer une partie de leur carrière professionnelle en dehors des frontières. Reste que la portée de cette nouveauté s’avère limitée. Pour l’heure, seuls les trimestres cotisés dans les 27 autres Etats membres de l’Union européenne (*) et en Suisse sont pris en compte dans les simulations de M@rel.
En outre, cette disposition s’applique uniquement pour les salariés du secteur privé, les salariés agricoles, les artisans, les commerçants et les membres des cultes (prêtes, pasteurs, rabbins, popes, imams…). Les agents du secteur public, les exploitants agricoles et les professions libérales (médecins, avocats, architectes…) ne peuvent, pour l’instant, pas en profiter.
(*) Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède.