
Les conseils d’administration de l’Arcco et de l’Agirc ont décidé de ne pas revaloriser les pensions complémentaires au 1er novembre prochain. Depuis 2014, les retraites complémentaires du secteur privé n’ont pas été augmentées.
Le 11 octobre 2017, les conseils d’administration de l’Arrco (le régime de retraite complémentaire des non cadres et des cadres) et de l’Agirc (le régime de retraite complémentaire des seuls cadres) ont décidé de maintenir la valeur de service des points des deux régimes à son niveau de l’an dernier. Elle demeurera ainsi au 1er novembre à 0,4352 euro pour le point Agirc et à 1,2513 euro pour le point Arrco.
En d’autres termes : les pensions complémentaires des ex-salariés du secteur privé ne vont pas augmenter cette année. Cette absence de revalorisation n’est pas une surprise sachant que l’accord signé le 30 octobre 2015 par les partenaires sociaux, gestionnaires de l’Arrco et de l’Agirc, prévoit une sous-indexation des retraites complémentaires d’un point par rapport à la hausse des prix à la consommation (hors tabac) durant trois ans en vue de réduire les déficits des deux régimes. Or, avec une inflation inférieure à 1 % en 2017, la revalorisation des pensions Arrco et Agirc ne pouvait qu’être nulle.
Scénario répétitif
Elle aurait même pu être négative si une clause dite « plancher » de l’accord paritaire n’interdisait cette situation qui se traduirait par une baisse du montant des retraites complémentaires. C’est ce même scénario qui s’est produit en 2016. En réalité, cela fait depuis 2014 que les pensions Arrco et Agirc n’ont pas été revalorisées. Le précédent accord du 13 mars 2013 avait déjà instauré une sous-indexation d’un point par rapport à l’inflation. Avec des hausses des prix en deçà de 1 % en 2014 et 2015, la revalorisation est ressortie pour ces deux années à 0 %.
Concernant la revalorisation des pensions de base de 0.8 % annoncée le 1er octobre dernier, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, présenté le 11 octobre en Conseil des ministres, instaure un report de la revalorisation annuelle des retraites de base de trois mois. La prochaine indexation des pensions de base aura donc lieu seulement au 1er janvier 2019, ce qui va se traduire par un gel des prestations.