
Si les retraités d’Ile-de-France perçoivent en moyenne 1 933 euros par mois, le montant chute à 1 238 euros en moyenne en Outre-mer, selon une récente étude du ministère des Solidarités.
Le montant des retraites varie fortement d’une région à une autre. Voilà le principal enseignement d’une enquête diffusée le 13 septembre 2017 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un organisme rattaché au ministère des Solidarités et de la Santé.
Selon cette étude réalisée à partir des données consolidées des 14,2 millions de retraités vivant en France au 31 décembre 2012, le montant moyen de la retraite totale (pensions de base, pensions complémentaires, majorations et pensions de réversion comprises) s’élevait à 1 570 euros bruts par mois cette année-là. Une somme peu représentative tant les disparités régionales sont grandes en la matière.
Ecarts salariaux
Toujours d’après la Drees, l’Ile-de-France constitue, de loin, la région où les retraites sont les plus élevées. La pension francilienne se situait en moyenne à 1 933 euros bruts par mois en 2012. Soit 23,1 % de plus que la moyenne nationale ! A l’inverse, la retraite moyenne perçue dans les départements et régions d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Mayotte) était inférieure de 21,1 % à la pension moyenne française, avec un montant de 1 238 euros bruts par mois.
Plusieurs raisons expliquent ces écarts importants. Les retraites étant notamment calculées en fonction des rémunérations perçues, le niveau des revenus professionnels constitue un facteur déterminant. Or, le salaire horaire francilien est supérieur en moyenne de 28 % à celui en vigueur en France. C’est également en Ile-de-France que se situe la proportion la plus élevée de retraités anciennement cadres. Les ex-cols blancs y représentent 22 % des pensionnés, contre seulement 6 % dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).
Différences entre les genres
Autre spécificité francilienne : la région concentre le plus grand nombre de « surcotés », c’est-à-dire de retraités bénéficiant d’une « surcote ». Ce dispositif s’applique lorsque l’assuré a dépassé sa durée d’assurance, soit le nombre de trimestres de cotisations vieillesse requis pour toucher une pension de base complète. La retraite de base est majorée de 1,25 % par trimestre validé au-delà de la durée d’assurance.
Effet positif de la faiblesse des pensions dans les DROM : c’est en outre-mer que la différence entre les retraites des hommes et des femmes est la moins conséquente, avec un écart moyen de « seulement » 14 %. En comparaison, le ratio atteint :
- 33 % dans le Grand-Est, dans les Hauts-de-France et dans les Pays de Loire ;
- 32 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et en Bretagne ;
- 31 % en Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie ;
- 30 % en Ile-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté ;
- 29 % en Centre-Val de Loire ;
- 14 % en Corse.
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decision/2017/6/21/SSAU1724058S/jo/texte