
Les périodes de recherche d’emploi peuvent, sous certaines conditions, permettre de valider des trimestres de cotisation à la retraite.
Contrairement à une idée reçue, les périodes de chômage comptent dans le calcul des trimestres pour la retraite (voir notre article Les 6 mots clés de la retraite). Les règles diffèrent toutefois dans le temps et selon les situations.
Le nombre de trimestres cumulés dépend de chaque situation
Première chose à savoir : si la période de recherche d’emploi a eu lieu avant le 1er janvier 1980, tous les trimestres de chômage entrent dans le décompte de la durée d’assurance au régime de retraite de base, dans la limite de 4 trimestres validés par an.
A compter du 1er janvier 1980, tout dépend si le demandeur d’emploi a perçu ou non des allocations chômage.
- Si tel est le cas, il valide un trimestre de cotisation tous les 50 jours d’indemnisation dans la limite de 4 trimestres par an.
- S’il ne touche pas d’Assedic, il ne valide pas de trimestres. Cependant, s’il s’agit de sa première inscription à Pôle Emploi et s’il a déjà cotisé à la retraite, il a droit jusqu’à 6 trimestres. En outre, si la période de chômage non indemnisée fait suite à une période de chômage indemnisée, le chômeur peut acquérir 4 trimestres.
20 trimestres pour les chômeurs seniors
Si le demandeur d’emploi est âgé de plus de 55 ans et qu’il dispose de plus de 80 trimestres (20 ans) de cotisation à la retraite, il peut valider jusqu’à 20 trimestres (5 ans).
Le cas des retraites complémentaires
Les régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco prévoient elles aussi d’accorder des droits à la retraite pour les périodes de chômage, à condition qu’elles fassent l’objet d’indemnisation par le Pôle Emploi.
Par ailleurs, le demandeur d’emploi doit avoir cotisé auprès d’une caisse de retraite complémentaire avant la rupture de son contrat.
Cependant, de manière générale, même si vous ne perdez pas de trimestres, le chômage peut diminuer la pension de base s’il grève votre salaire annuel moyen.