Les actifs disposant d’au moins 150 trimestres et âgés d’au moins 60 ans ont la possibilité de travailler à temps partiel tout en touchant une partie de leur pension.
Quitter la vie active est souvent vécu comme un passage difficile. Raison de plus pour aborder cette transition en douceur. C’est tout l’objet de la retraite progressive qui permet de travailler à temps partiel tout en percevant une fraction de sa pension. La dernière réforme des retraites a simplifié et assoupli ce dispositif méconnu et encore peu utilisé.
Auparavant accessible à partir de l’âge légal de départ, c’est-à-dire l’âge à partir duquel les actifs sont autorisés à partir à la retraite, la retraite progressive peut, depuis le 1er janvier 2015, être demandée deux ans plus tôt. Les bénéficiaires ne peuvent toutefois pas avoir moins de 60 ans.
Les professions libérales et les agents publics exclus
Le dispositif demeure, en revanche, réservé aux salariés, aux salariés agricoles, aux agriculteurs, aux commerçants et aux artisans. Les professions libérales (médecins, avocats, notaires, experts-comptables, architectes…) n’y ont pas droit, tout comme les fonctionnaires et les agents des entreprises et établissements publics (EDF, SNCF, RATP, Banque de France…).
Autre impératif : les assurés doivent justifier d’au moins 150 trimestres (37,5 ans) de cotisation. Les trimestres cotisés dans les régimes publics sont désormais pris en compte. Les travailleurs déjà à temps partiel ont accès à la retraite progressive. Dans tous les cas, le temps partiel doit représenter au minimum 40% et au maximum 80% d’un temps complet.
La pension recalculée au départ à la retraite
La pension versée est fixée en fonction des droits acquis au moment de la demande. Lors du départ à la retraite, elle est recalculée pour prendre en compte les trimestres cotisés durant la retraite progressive. Un pourcentage est appliqué par rapport à la durée du temps partiel. Par exemple, si celle-ci représente 55% d’un temps complet, 45% de la pension est servie.
Cette dernière est revalorisée tous les ans dans les mêmes conditions que la retraite de base. La retraite progressive est supprimée si l’assuré passe à temps plein ou s’il n’a pas renvoyé le questionnaire de contrôle transmis chaque année par sa caisse de retraite et attestant qu’il travaille toujours à temps partiel dans les limites autorisées.