En travaillant au-delà du nombre de trimestres de cotisation exigé dans sa classe d’âge, il est possible de bénéficier d’une majoration de sa pension.
Pour percevoir une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans minoration, il faut disposer d’un certain nombre de trimestres de cotisation fixé en fonction de sa date de naissance. Mais lorsque l’on dépasse cette durée de cotisation, une majoration, appelée « surcote », est alors appliquée.
Elle vient augmenter le montant de la pension à hauteur de 1,25% par trimestre supplémentaire cotisé. En travaillant un an (4 trimestres) de plus, le bonus s’élève ainsi à 5% (1,25 x 4). Son pourcentage n’est pas plafonné contrairement à la décote qui ne peut excéder 20%. A noter : la surcote ne prend pas en compte la majoration familiale de 10% octroyée aux parents de trois enfants et plus.
La surcote existe dans tous les régimes de retraite de base que ce soit celui des salariés (CNAV), des salariés et exploitants agricoles (MSA), des artisans et commerçants (RSI), des fonctionnaires (SRE, CNRACL). On trouve également un tel mécanisme dans le régime de base des professions libérales (CNAVPL), mais son taux est de 0,75% par trimestre supplémentaire cotisé.
Si un « coefficient de minoration » est prévu dans les régimes complémentaires des salariés (ARRCO, AGIRC) lorsque le nombre de trimestres requis n’est pas atteint dans le régime de base, il n’y a pas d’équivalent si la durée de cotisation est dépassée. Toutefois, en travaillant plus longtemps, l’assuré acquiert des points ARRCO et AGIRC (s’il a le statut cadre) en plus.
Autre subtilité : pour les trimestres cotisés en plus entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2008, le taux de surcote est fixé à 0,75% pour les quatre premiers trimestres et à 1% pour les suivants. Enfin, dans les régimes de la fonction publique, les trimestres cotisés au titre des périodes de chômage et de maladie sont comptabilisés dans la durée de cotisation prise en compte pour la surcote, mais pas dans les régimes privés.