Au fil des générations, l’écart entre la pension de retraite servie et le dernier salaire perçu tend à s’accroître, selon une étude du ministère des Affaires sociales.
La perte de revenu à la retraite a tendance à se creuser au fil du temps. En valeur médiane (le nombre qui sépare deux groupes de même effectif), la pension des femmes nées en 1946 représente 75 % de leur dernier salaire. Le pourcentage s’élevait à 77 % pour celles nées en 1936.
Du côté de leurs homologues masculins : la différence entre la pension de retraite et le dernier salaire passe de 81 % pour la génération 1936 à 75 % pour la génération 1946. Soit une baisse de 6 points en l’espace de 10 ans.
Les effets des réformes
Or, le phénomène risque de se poursuivre. En allongeant la durée de cotisation, les différentes réformes de retraite poussent les actifs à travailler (et donc à cotiser) plus longtemps. Ils finissent généralement leur carrière avec des salaires plus élevés que leurs aînés. Ce qui rend moins favorable la comparaison avec la pension.
D’autant plus que, dans le même temps, les retraites progressent moins vite en raison du nouveau mode de calcul des pensions. Depuis 1993, ces dernières ne sont plus calculées dans le privé à partir des 10 meilleures années de salaire mais des 25 meilleures. Les plus fortes rémunérations s’en trouvent diluées.
Baisse du rendement Agirc-Arrco
Pour combler en partie leurs déficits, l’Arrco (le régime complémentaire des non cadres et des cadres) et l’Agirc (le régime complémentaire des seuls cadres) n’ont eu de cesse ces dernières années de baisser leur rendement. Or, les retraites complémentaires représentent en moyenne 30 % de la pension totale des non cadres et 60 % de celle des cadres.
Source : http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er926.pdf