
Que vous optiez pour une pension de retraite sous forme de rente ou que vous perceviez une rente d’invalidité, le taux technique est à prendre en compte.
L’assurance de personnes, qui consiste à couvrir les risques sur la vie, à se prémunir des conséquences de la maladie et de l’accident, accompagne naturellement les assurés sur de très longues périodes et, même, dans le cas de la retraite, jusqu’à la fin de leurs jours.
Dès lors, qu’il s’agisse de payer une rente d’invalidité ou une pension de retraite, le métier de l’assureur ne consiste pas seulement à bien connaître l’aléa qu’il couvre, mais aussi à porter des promesses financières sur le très long terme. Dans cet exercice bien particulier intervient un paramètre qui gagnerait à être connu des assurés, le taux technique.
A quoi sert le taux technique ?
Toute rente de retraite est servie à partir d’un capital constitué grâce aux cotisations versées par l’assuré au cours de sa vie active. Ce capital est évidemment appelé à générer des produits financiers. Le taux technique est le taux de rendement financier minimal que l’assureur anticipe tout au long de la durée de paiement de la rente. Il prend alors en compte ces futurs produits financiers comme une ressource supplémentaire qui, ajoutée au capital dont il dispose, lui permet de promettre une rente plus élevée.
Cependant, les ayant déjà en quelque sorte distribués par avance en augmentant le montant de la rente, lorsque, les années passant, le capital générera effectivement ces produits, ils ne pourront servir à revaloriser la rente.
C’est ce qu’il convient de retenir : le taux technique conditionne le montant et la revalorisation de la rente :
- le montant de la rente : une anticipation de 1,25 % sur les produits financiers futurs va permettre de majorer le montant de la rente par rapport à une rente calculée sans cette anticipation ;
- la revalorisation de la rente : les rentes ne peuvent être revalorisées qu’à l’aide des résultats techniques et financiers excédant le taux technique de 1,25 % l’an.
Ainsi, plus le taux technique est élevé, plus la rente de départ l’est également, mais moindres ses perspectives de revalorisation.
Comme les rentes sont versées sur de très longues périodes, l’effet d’un taux technique, même modeste, est significatif.