
Le système français des retraites est composé de trois piliers : le régime de base, le régime complémentaire et le régime supplémentaire. Les deux premiers sont obligatoires et le troisième est la plupart du temps facultatif.
Les régimes de base
Les régimes de retraite de base servent les pensions de base qui, comme leur nom l’indique, constituent les fondements des retraites. Tous les actifs sont obligés d’y cotiser. Ils varient en fonction du statut professionnel et/ou du métier de l’assuré. La grande majorité d’entre eux sont des régimes par annuité : il faut cotiser quatre trimestres dans l’année pour valider une annuité complète.
La base de validation diffère toutefois entre les régimes du secteur privé et ceux du secteur public. Dans le privé, elle porte sur la rémunération alors qu’elle est basée sur le temps de travail dans les régimes de la fonction publique et les régimes dits « spéciaux » des entreprises publiques et des établissements publics.
Les régimes complémentaires
Dans le privé, les pensions complémentaires viennent « compléter » les pensions de base qui sont plafonnées. En effet, quel que soit le montant de la rémunération, les cotisations vieillesse de base portent sur le plafond de la Sécurité sociale, soit 3.170 euros par mois en 2014. Au-delà de cette somme, il n’y a plus de cotisation. Du coup, les salariés ne peuvent percevoir plus de 1.585 euros par mois de pension de retraite (soit 50 % de 3.170 euros).
Les régimes complémentaires permettent de bénéficier de meilleures prestations car elles sont assises sur une assiette de cotisations plus large. Les cotisations à l’Arrco (le régime complémentaire obligatoire des salariés) portent jusqu’à trois fois le plafond de la Sécurité sociale (9.387 euros par mois) et celles de l’Agirc (le régime complémentaire obligatoire des cadres) jusqu’à huit fois (25.032 euros).
Les assiettes et les taux de cotisation varient d’un régime complémentaire à un autre. Ces régimes sont des régimes à points et non par annuités. Les assurés acquièrent un certain nombre de points durant leur carrière qui, au moment de la liquidation des droits à la retraite, est multiplié à la valeur de point du service du moment et donne le montant de la pension complémentaire.
Les régimes supplémentaires
Les régimes de retraite supplémentaires viennent s’ajouter aux régimes de base et aux régimes complémentaires. Ils constituent le troisième pilier du système de retraite. Ils peuvent être obligatoires dans le cadre professionnel (les professions libérales) ou de l’entreprise.
On peut citer le régime supplémentaire de retraite à prestations définies (ou « article 39 ») où le montant des futures rentes est défini à l’avance. Le régime supplémentaire de retraite à cotisations définies (ou « article 83 ») prévoit un taux de cotisation négocié entre l’entreprise et les représentants syndicaux.