
Il existe deux systèmes de financement des pensions de retraite en France : la répartition et la capitalisation. Le premier, basé sur la solidarité intergénérationnelle, s’applique aux régimes de base et complémentaires tandis que le second demeure cantonné aux régimes supplémentaires.
La répartition
Son principe : les cotisations payées par les actifs servent à financer les prestations versées aux retraités. En d’autres termes, les « jeunes » paient la retraite des « aînés », en sachant que leurs propres enfants financeront à leur tour leurs pensions. Le système ne peut fonctionner que si les cotisations sont obligatoires, comme dans les régimes de base et les régimes complémentaires qui sont tous des régimes de retraite obligatoires par répartition.
Pour rappel, les régimes de base constituent le premier pilier du système de retraite. Dans le secteur privé, l’assiette de cotisation étant limitée (les cotisations ne portent pas sur l’ensemble de la rémunération) dans les régimes de base (Cnav, MSA, RSI, CNAVPL, Cavimac), un deuxième pilier a été ajouté pour éviter une trop grande restriction du montant des pensions : les régimes complémentaires (Agirc, Arrco, Ircantec, CRPN, Ircec).
La capitalisation
Le système par capitalisation obéit à une démarche individuelle et non pas collective, comme la répartition. Les cotisations versées par l’assuré conditionnent le montant de ses futures rentes. La capitalisation équivaut donc à de l’épargne.
Elle s’applique aux régimes supplémentaires qui viennent compléter les régimes de base et éventuellement complémentaires. La plupart des régimes par capitalisation sont facultatifs. C’est le cas de l’ensemble des produits d’épargne retraite individuelle qui, moyennant le versement de cotisations durant la vie active, servent des rentes à compter du départ à la retraite.
On peut citer le plan d’épargne retraite populaire (Perp) ouvert à tous les particuliers. Les contrats retraite Madelin destinés aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, professions libérales) et les contrats retraite Madelin agricole réservés aux exploitants agricoles.
La législation n’oblige pas les entreprises à proposer des dispositifs collectifs d’épargne retraite à leurs salariés, mais lorsqu’elles les mettent en place, les employés sont la plupart du temps contraints d’y souscrire. Les cotisations sont alors prélevées directement sur les salaires et peuvent être abondées par l’employeur. Le salarié a également la possibilité d’effectuer des versements volontaires.