
Les caisses de retraite emploient un vocabulaire souvent technique. Pour vous permettre de vous y retrouver afin de bien préparer votre retraite, voici les principaux termes à connaître.
Age légal :
C’est l’âge minimum à partir duquel les actifs sont autorisés à partir à la retraite. Il a été décalé de deux ans par la loi Woerth de 2010 pour atteindre 62 ans à compter des générations nées en 1955. (voir notre article “Retraite : puis-je partir quand je veux ?”)
Taux plein :
Il s’agit du taux maximum de pension de retraite. Celui-ci correspond à 50 % de la moyenne des 25 meilleures années de salaire dans le secteur privé. Dans la Fonction publique, le taux plein de pension équivaut à 75 % de la moyenne des six derniers mois de traitement indiciel, voire 80 % dans certains cas (notamment s’il y a des bonifications de campagne pour les militaires).
Durée d’assurance requise :
C’est le nombre de trimestres de cotisation au régime de retraite de base exigé pour percevoir une pension de base au taux plein. Ce nombre varie en fonction de la date de naissance de l’assuré. La durée d’assurance comprend les trimestres réellement cotisés et les trimestres réputés cotisés ou « assimilés ». Ces derniers sont octroyés au titre du service militaire, de la maternité, du chômage indemnisé, de la maladie, de l’invalidité, des accidents du travail ou du congé de reclassement professionnel.
Décote :
Si l’assuré part à la retraite à l’âge légal sans justifier de la durée d’assurance requise dans sa génération, sa pension de base subit une « décote ». Son montant est minoré de 1,25 % par trimestre maquant. L’abattement ne peut excéder 25 %, soit l’équivalent de 20 trimestres manquants. Dans les régimes de retraite complémentaire, un « coefficient de minoration » est appliqué sur le nombre de points de retraite acquis. La décote est supprimée si l’assuré part à l’âge de retraite au taux plein, soit entre 65 et 67 ans selon la date de naissance.
Surcote :
Lorsque l’assuré a cotisé au-delà de la durée d’assurance demandée, il se voit octroyer un bonus (voir aussi notre article “Partir à la retraite plus tard : la surcote”). Le montant de sa pension de base est majoré de 1,25 % par trimestre supplémentaire cotisé. Il n’existe pas de plafond, ni d’âge limite. En revanche, il n’y pas de surcote dans les régimes complémentaires. Le nouvel accord de l’Agirc-Arrco prévoit que les salariés nés à partir de 1957 et qui liquident leurs droits à compter de 2019 bénéficient d’un « coefficient majorant » de 10 % s’ils cotisent 8 trimestres de plus au régime de base, 20 % avec 12 trimestres de plus et 30 % avec 16 trimestres de plus. Cette majoration s’appliquera sur les pensions complémentaires seulement durant un an, alors que la surcote est viagère dans le régime de base, c’est-à-dire versée durant toute la retraite.
Taux de remplacement :
Il s’agit du ratio entre le montant de la pension de retraite et le montant du dernier salaire perçu. Ce pourcentage reflète le degré de perte de pouvoir d’achat du retraité.