Les anciens stagiaires ont depuis peu la possibilité de verser des cotisations vieillesse de manière volontaire.
Les stages, c’est bon pour le CV et aussi maintenant, pour la retraite. Les stagiaires ont en effet la possibilité dorénavant de cotiser volontairement à la retraite.
A partir de deux mois de présence du jeune dans l’entreprise, la loi oblige les employeurs à lui verser une « gratification » (485,10 euros par mois depuis le 1er janvier 2015). Problème : cette somme n’étant pas assujettie aux charges patronales et salariales, elle n’ouvre pas de droit à la retraite.
Même lorsque la gratification du stagiaire est supérieure, seule la part située au-delà de 485,10 euros est soumise aux cotisations sociales (dont les cotisations vieillesse). Du coup, les périodes de stage ne comptent pas ou peu dans le calcul de la future pension.
380 euros le trimestre
Pour remédier à cette lacune alors que les stages sont devenus le passage obligé pour entrer dans la vie active, une cotisation volontaire vient d’être instaurée. D’un montant forfaitaire de 380 euros, elle permet aux stagiaires de valider un trimestre de cotisation auprès du régime général de la Sécurité sociale, soit le régime de base des salariés du secteur privé.
Le paiement peut être étalé sur deux ans au prix de 16 euros par mois. Le stagiaire ne pourra pas cotiser plus de deux trimestres (soit 760 euros de cotisations volontaires). Ce dispositif concerne uniquement les stages d’au moins deux mois consécutifs effectués à compter du 15 mars 2015 dans une entreprise, une administration publique ou une association.
Deux ans de réflexion
Autre impératif : la demande de cotisation volontaire doit être formulée dans les deux ans suivant la fin du stage. Celle-ci doit être adressée à la caisse d’assurance vieillesse de la Sécurité sociale du lieu de résidence du jeune.
C’est-à-dire la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) s’il habite en Ile-de-France, la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail (Carsat) de sa région ou la Caisse générale de la Sécurité sociale (CGSS) s’il vit dans un département d’outre-mer (DOM).